La blessure

La blessure est malheureusement courante chez les athlètes. Tu y seras très probablement confronté durant ton parcours sportif. Il faut composer avec, l’appréhender de la meilleure des manières et se donner les moyens pour en sortir, revenir à une pratique sportive sans douleur et retrouver ton plein potentiel.

Les types de blessures

La grande majorité des blessures en endurance peuvent être répertoriées dans deux groupes distincts :

  • Les blessures traumatiques : fracture, entorse, œdème, etc.
  • Les blessures de surcharge : tendinopathie, lésion musculaire, fracture de fatigue, etc.

Nous omettons volontairement les blessures provoquées par un matériel inadapté ou neuf, comme les ampoules aux pieds, les lacérations induites par un sac de trail, etc.

    Les blessures traumatiques découlent souvent d’un manque d’attention ou de fatigue entraînant une chute ou une entorse. Les accidents (chutes à vélo, collision avec un adversaire, etc.) induisent également ce type de pathologie.

    Gestion du stress mécanique

    Les blessures de surcharge, en revanche, résultent principalement d’un stress mécanique trop important imposé à l’organisme.

    Le stress mécanique se définit par les contraintes imposées au corps durant nos différentes activités. Nous avons tous une capacité différente à absorber ce stress mécanique et à permettre à notre corps de s’y adapter et de progresser.

    Cependant, lorsque nos structures subissent un stress mécanique trop important qui dépasse leur capacité d’encaissement, elles exposent notre organisme à un risque plus élevé de blessures. Très fréquemment, un changement trop rapide dans la structure des entraînements engendre des symptômes avant-coureurs de blessure : une augmentation trop importante et rapide du volume, des intensités, de la fréquence, du dénivelé, etc.
    Par ailleurs, ce seuil maximal dépend également de notre quotidien. Un manque de sommeil (moins de 8 heures par nuit) augmente considérablement le risque de blessure [1]. De plus, l’alimentation, l’hydratation, l’anxiété et le stress jouent un rôle important sur ce seuil. Il est donc recommandé d’être à l’écoute de ses sensations et de ne pas culpabiliser en réduisant l’entraînement et en se reposant lorsque des symptômes douloureux font leur apparition.

    Progressivité !

      La clé pour éviter la blessure résulte en un entraînement adapté, individualisé et progressif ayant une bonne répartition entre un stress mécanique suffisant pour progresser et une récupération nécessaire pour permettre à ton corps de devenir plus fort et plus performant. Ne sois donc pas pressé et évite d’en faire trop, trop vite, ou trop fort. Cela finit souvent mal !

      Références

      [1] Walsh et al. (2020). Sleep and the athlete: narrative review and 2021 expert consensus recommendations. BJSM.

      À propos de l'auteur

      Maxime Grenot

      Co-fondateur

      Traileur professionnel, physiothérapeute du sport spécialisé dans le traitement des pathologies liées aux sports d’endurance, ostéopathe, préparateur physique.

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